Nous partons plein Est et entamons aujourd'hui la dernière partie de notre découverte du Yucatan. Premier arrêt dans la ville d’Izamal, un bijou de l’époque coloniale qui doit son surnom de ville jaune à la couleur de ses facades rappelant la couleur du maïs ou celle du drapeau de l'Etat du Vatican ! Découverte du couvent Saint Antoine de Padoue, le plus vaste du Yucatan, avec le second atrium en superficie après celui de Saint Pierre à Rome. Comme souvent en Amérique Latine, les conquistadors détruisirent un édifice indien, en l’occurrence une pyramide maya, pour édifier ce monument à la gloire du dieu catholique. L'église abrite la vierge de la ville, sainte patronne de la péninsule, particulièrement vénérée par les yucatèques. En début d'après-midi, nous arrivons à Chichen Itza, site archéologique le plus imposant et le mieux restauré du Yucatan qui a été élu en 2007 comme l'une des 7 nouvelles merveilles du monde. Avec Copan au Honduras et Tikal au Guatemala, c'est l'un des 3 trésors architecturaux du monde Maya. Quelques mots sur l'histoire de cette cité qui compta à son apogée 35 000 habitants. Le Xème siècle consacre l’ascension de Chichén Itzá comme capitale régionale qui contrôle le centre de la péninsule jusqu’à sa côte nord. La ville bénéficie du déclin des Cités-États des Basses Terres du Sud qui dominaient jusqu’alors une vaste partie de la péninsule. En parallèle, les villes de Cobá et Yaxuna, les deux alliées rivales de Chichén Itzá, se retrouvent également en perte de vitesse, jouant en faveur de cette dernière. Chichén Itzá devient alors une cité regroupant des pouvoirs politiques, économiques et religieux importants. Cette ville maya fut abandonnée mystérieusement au IXème siècle avant d’être repeuplée par les Toltèques qui marquèrent le site de leur empreinte artistique. Partout dans la pierre, Chac, le Dieu de la Pluie Maya se mêle à Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes Toltèque. L’opulence du site préhispanique se perçoit dans son architecture et plus particulièrement en admirant la Pyramide de Kukulcán. Le temple, appelé par les Conquistadors espagnols “El Castillo”, était dédié au dieu Maya Kukulcán, le Serpent à plumes. Elevé au cours du XIIème siècle sur des constructions antérieures, il répond à une orientation précise et une mathématique en lien avec le calendrier solaire. Lors des équinoxes et du solstice d’été des jeux d’ombres évoquent l’ondulation du corps d’un serpent, le dieu Kukulcán. Autre aspect à noter : le nombre total de marches sur chacun des quatre côtés, représente le calendrier solaire et l’ensemble de l’architecture symbolise le calendrier maya. Poursuite de notre balade sur ce site où les édifices spectaculaires se succèdent : observatoire astronomique d’El Caracol, temple des Nonnes, groupe des 1000 colonnes, temple des Guerriers, le plus grand jeu de balle de la Méso-Amérique. L’envoûtement opère ! Un dernier trajet et nous rejoignons Valladoid. Installation dans un hôtel du centre historique. Dîner en ville.