Ce matin nous quittons la communauté de Yunguilla pour prendre la Panaméricaine nord à destination d’Otavalo. Depuis des siècles, cette ville indienne accueille l’un des marchés les plus réputés des Andes, à la croisée des chemins entre la sierra et la selva (entre la montagne et l’Amazonie). Déambulation à travers les étals du marché qui se tient sur la Plaza de los ponchos, l'occasion de faire quelques emplettes. C’est un lieu de rencontres privilégié, très coloré où l’on trouve de magnifiques tissages, des chapeaux, des vanneries, des hamacs ... Nous y croisons aussi les Otavalenos, un peuple indigène prospère et organisé qui sert de modèle à toutes les communautés andines. Ils portent avec fierté de magnifiques costumes : les femmes s’habillent de blouses blanches brodées de fleurs, se couvrent les cheveux d’un foulard et se parent de colliers de perles dorées, les hommes eux, ont les cheveux tressés en une longue natte, sont vêtus d’un impeccable poncho bleu nuit et portent aux pieds des sandales de toile blanche proches de nos espadrilles. Après le déjeuner, balade facile vers un arbre sacré appelé El lechero, « le laitier » qui se dresse dans un splendide isolement au sommet d’une colline. En chemin, nous découvrons les cultures propres aux régions andines (maïs, fève, pomme de terre, haricot rouge…). L’endroit a toujours servi de poste d’observation, comme en témoigne la jolie vue sur la lagune San Pablo, le volcan Imbabura et la ville d’Otavalo. Encore aujourd’hui, des rituels sont pratiqués pour appeler la pluie ; des offrandes sont faites pour faciliter de bonnes récoltes ou célébrer l’anniversaire d’un proche disparu. Retour à Otavalo pour la nuit.