Lac Turkana et Peuples du Rift

Vol au départ de Paris, avec une arrivée à Nairobi en soirée. Accueil par notre guide francophone et installation dans un hôtel dans les environs de l’aéroport.

Tôt le matin, après le petit-déjeuner, départ plein nord pour rejoindre d’abord les contreforts du Mont Kenya, au cœur du royaume kikuyu, premier groupe ethnique du pays. En raison de la fertilité des sols et de la douceur du climat, la région du Mont Kenya est densément peuplée et très cultivée jusqu’à 2000 m d’altitude environ. Poursuite jusqu’au Parc national de Meru situé de part et d’autre de l’Equateur. Dans l’après-midi, installation dans notre lodge et premier safari à la rencontre de cette grande africaine au cœur de paysages variés, entre collines, rivières et savane. Moins connu et moins fréquenté que les grands parcs plus au sud, il abrite néanmoins une grande variété d'animaux sauvages : éléphants, girafes, buffles, gazelles-girafes, zèbres de Grévy, lions, guépards et bien d’autres… Les cours d’eau permanents assurent une végétation relativement luxuriante.

Après un dernier safari matinal dans le parc de Meru, nous quittons ce premier sanctuaire animalier pour rejoindre la ville animée d’Isiolo. Poursuite sur une piste à travers des paysages semi-désertiques jusqu’à la Réserve nationale de Samburu. Nous traversons ce territoire protégé pour rejoindre notre lodge où nous y passons deux nuits.

Par leur statut de réserve nationale, Samburu et Buffalo Springs sont des territoires protégés, intégralement gérés par les communautés locales appartenant aux ethnies samburu. Lointains parents du peuple masaï, les Samburu jouissent localement des revenus de la réserve. Journée consacrée à l’observation animalière de ces deux réserves jumelles séparées par la rivière Ewaso Njiro : lions, éléphants, crocodiles, oryx… dans des paysages plus secs que Meru. La région est riche en faune puisque l’eau y coule en permanence. Ces réserves du nord sont surtout l’occasion de découvrir des espèces rares dont certaines ne peuvent être observées nulle par ailleurs, notamment le zèbre de Grévy ayant des rayures plus fines et plus resserrées, la girafe réticulée avec un pelage plus brun, ou encore la remarquable antilope-girafe (gérénuk) au grand cou. Retour au lodge en fin de journée.

Ce matin, à travers un paysage aride et caillouteux, piste vers le nord du pays pour atteindre d’abord la ville de Marsabit puis entrée dans le magnifique parc national du même nom. Véritable oasis au cœur d’une région désertique, ce parc abrite une montagne densément boisée et trois jolis lacs de cratère offrant un refuge pour une variété d'oiseaux, de reptiles et de mammifères : koudous, buffles, babouins, éléphants. Les pachydermes aux défenses géantes ont fait la célébrité de Marsabit. Installation dans un hôtel dans la bourgade de Marsabit, carrefour commerçant des nomades rendille, gabra et borana.

Aujourd’hui est une journée de transition à travers des paysages arides. Si la piste est praticable, nous traversons le désert de Chalbi. Cap pour atteindre Loiyangalani, seule localité de la région lovée sur la rive sud-est du Lac Turkana. Surnommé la mer de Jade, cette vaste mer intérieure est essentiellement située au Kenya. Alimenté en grande partie par la rivière Omo, la pointe nord du lac est sur le territoire éthiopien. Dans l’après-midi, en arrivant sur l’oasis de Loiyangalani, le panorama sur ce plus grand lac désertique du monde est saisissant ! La couleur vert jade du lac contraste avec le bleu du ciel et les roches ocres et noires qui nous entourent. Installation pour 3 nuits dans des bungalows.

Le Lac Turkana étant très vaste et inaccessible sur une majeure partie de ces rives, nous vous proposons une approche dans sa partie sud, autour du village de Loiyangalani. Ici les points d’intérêts de manquent pas. Le matin, nous découvrons l’oasis avec sa source d’eau douce, puis la baie d’El-Molo avec son village de pêcheurs. Les El-Molo qui vivent ici constituent le plus petit groupe ethnique du pays. Nous visitons également un musée nous permettant d’en savoir plus sur le patrimoine naturel et culturel de la région. Ici, au moins 8 groupes ethniques vivent dans les environs en parfaite harmonie. Hormis les Turkana et El-Molo, la région est peuplée de Rendille, Samburu, Gabra, Watta, Borana et Dassanach. Ces communautés dépendent du lac pour leurs moyens de subsistance, notamment la pêche. Les Turkana, bien que vivant près du lac, ne pratiquent pas la pêche. Ils sont éleveurs de bétails ; lait et sang caillé constituent leur régime alimentaire de base.

Aujourd’hui, nous partons pour une sortie en bateau permettant d’approcher l’île de South Island et le volcan Nabuyaton. Parsemé d'îles et entouré de volcans éteints, le lac abrite une biodiversité unique, notamment des espèces de poissons adaptées aux conditions salines et alcalines de l'eau. On y trouve d’énormes perches du Nil, des tilapias, des hippopotames et des crocodiles. La couleur de l’eau variant du vert jade au bleu turquoise, en passant par le gris s’explique par la présence d’algues microscopiques se développant en surface.

Nous quittons à regret le Lac Turkana. La piste longe le lac avant de poursuivre dans les terres plein sud. Au coeur des replis de la vallée du Rift, nous traversons le plus grand éolien d’Afrique, passons par la localité de South Horr avant d’arriver sur la petite ville de Maralal dans l’après-midi. Installation dans un lodge pour la nuit.

Ce matin, piste pour le lac Baringo, second lac d’eau douce du Rift après celui de Naivasha. Dans l’après-midi, installation au lodge, situé sur le bord du lac et excursion en bateau (2h environ). Paradis pour les ornithologues, ce lac d’eau douce abrite la plus grande quantité et variété d’oiseaux du Kenya. Rencontre avec les pêcheurs sur leurs embarcations faites en bois de balsa. Avec un peu de chance, nous aurons aussi l’occasion de voir des crocodiles et des hippopotames.

Route pour le Parc national du Lac de Nakuru. Une falaise abrupte surplombe le lac, sanctuaire de nombreux oiseaux : ibis, pélicans, flamants nains et, surtout, flamants roses de plusieurs centaines de milliers d’individus qui colorent le lac et ses abords ! Cette concentration importante d’oiseaux s’explique par une haute teneur en sel qui favorise la prolifération d’une algue spécifique appréciée de nombreux oiseaux. Le nombre de volatiles est fonction des saisons et de la salinité plus ou moins importante du lac. Installation dans un lodge situé à l’intérieur du parc.

De superficie assez réduite, ce parc est une véritable Arche de Noé où il estassez aisé d’observer une faune variée : rhinocéros blancs et noirs, buffles, girafes, zèbres, hippopotames… dans un paysage pittoresque et varié d'acacias au tronc jaune (yellow fever) ou de forêts d’euphorbes...    Dans l’après-midi, nous prenons la route direction le lac de Naivasha. Contrairement à Nakuru, on ne trouve pas ici de flamants roses et de pélicans car Naivasha est un lac d’eau douce, aux rives bordées de papyrus, d’acacias yellow fever géants. Cette région fut l’une des premières zones d’implantation coloniale dans la vallée du Rift où de nombreuses terres appartiennent encore à des fermiers blancs. Un sol volcanique très riche a permis de développer dans les alentours des cultures de fruits et légumes mais également l’horticulture. Installation pour 2 nuits dans un camp de toile situé au bord du lac.

Départ pour le Parc national de Longonot abritant un volcan éteint du même nom. Sur un sentier bien marqué, marche en direction du volcan ; on aperçoit au loin quelques herbivores : antilopes, zèbres, girafes… Montée progressive et sans difficulté avec un passage plus raide sur les dernières pentes du volcan. 1h30 de marche sont nécessaires pour atteindre les bords de ce grand cratère déchiqueté, de 2 km de diamètre. La marche peut se poursuivre en réalisant le tour du cratère (facultatif). Au point le plus haut culminant à 2776 m, la vue sur la vallée du Rift est très belle : lac de Naivasha en contrebas, chaîne des Aberdares au nord-est. Descente par le même sentier. Retour au lac de Naivasha et traversée en bateau pour Crescent Island (40 min), petite île (ou presqu’île selon le niveau d’eau !) formée par l’effondrement d’un cratère volcanique. Petite balade sur l’île afin d’observer la faune (girafes, gazelles, hippopotames) et l’extraordinaire avifaune (plus de 200 espèces). C’est un safari à pied effectué en toute sécurité car il n’y a aucun prédateur.